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Le verbe : sauf exception, PAS DE PHRASE SANS VERBE !!! Le verbe est le moteur du texte. Pas de voiture sans moteur !!!


Le verbe est un mot qui exprime une action ou un état et qui varie en nombre de personnes, en temps, en mode et en voix.

Au cinéma, le verbe pourrait-être assimilé au mouvement qu’on donne au sujet ou à la caméra. Si, en image, les mouvements qui renseignent sont limités, à l’écrit les verbes permettent de nombreuses variations grâce à la conjugaison.


=>La conjugaison du verbe est essentielle, les modes et les temps utilisés sont des signaux précis pour le lecteur qui pourra ainsi se repérer dans le « passé-présent-avenir ».
=> L’accord du verbe avec son sujet, en nombre et en personne, que le sujet soit exprimé ou sous-entendu est indispensable non pour l’esthétique mais pour la compréhension.
« Les voitures avancent, foncent, roulent sur la route des vacances. »
=> S'il existe plusieurs sujets, le verbe se met au pluriel.
« Le cheval et la jument galopent vers le bois. »


RAPPEL : L’infinitif est le nom du verbe. Dans un dictionnaire le verbe est écrit à l’infinitif.
J’ai une phrase, un paragraphe, un texte à rédiger. Une fois le verbe le plus efficace choisi, quel mode et quel temps vais-je utiliser pour donner du sens à ma phrase ?


1.  Le mode d’un verbe : Le mode d'un verbe indique la façon dont l'action est présentée.
Ainsi, le verbe indique que :

Je peux aussi utiliser le conditionnel comme un complément de l’indicatif, en guise de futur dans le passé et dans le style indirect. (ex : Mahé disait (a dit, avait dit) qu'il irait voir sa grand-mère quand il aurait fini ses devoirs)

2. Les temps d’un verbe

Pour chaque mode, on distingue les temps simples (le verbe est formé d'un seul élément) et les temps composés (le verbe est formé de l'auxiliaire avoir ou être et du participe passé).

Par ailleurs, l’indicatif est le mode essentiel des propositions principales ou indépendantes.

 

2.a. Le présent de l’indicatif : « aujourd’hui, en ce moment ».

À utiliser pour indiquer qu’une action a lieu au moment où l’on parle. Il exprime ce qui est actuel : « En ce moment, je regarde la télévision. »

ou ce qui est habituel : « Tous les jours, je vérifie mon cartable .»

ou encore ce qui concerne des remarques d’ordre générale : « L’hiver, il fait froid .».

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs autres usages du présent : «  Nous déjeunons à midi » peut signifier : nous déjeunerons à midi ou nous avons l’habitude de déjeuner à midi.

* Action ou état qui existe au moment où on parle : « J’ai faim. Je mange trop. »
* Une habitude permanente qui peut remonter à un passé lointain et se prolonger dans le futur : « J’aime la musique ». « Je mange trop ».
* Notion de durée, de permanence : « Je t’ai déjà dit que je suis sourd ».
* Présent historique ou présent de narration : dans un récit au passé, on peut utiliser le présent pour attirer l’attention du lecteur : Il se promenait dans la forêt. Tout à coup, il entend passer un sanglier ». C’est une figure de style un peu délicate.
* Présent = futur plus ou moins prochain, plus ou moins certain « je sors ce soir, je pars la semaine prochaine. »


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2.b. Les temps du passé :


b.1 L’imparfait (j’aimais) est un temps simple du passé (hier, avant…)
Imparfait (j’aimais) : c’est le présent transporté dans le passé.
Il dit qu’il travaille => « il disait qu’il travaillait »; « il a dit ou avait dit qu’il travaillait ».
Je fais telle chose => À telle date, je faisais telle chose.

 

 

 

 

 

 

L’imparfait marque une action lente et il est souvent considéré comme le « présent du passé » alors que le passé simple marque une action passée brève.
« Martine skiait tout l’hiver. »
« Il tomba brutalement.

L’imparfait est employé pour une action lente ou longue.
*Mêmes emplois que le présent, le plus fréquent étant l’imparfait d’habitude.
« J’aimais la musique. Je t’avais dit que j’étais sourd. »
* Atténuation du présent : « je voulais vous dire que »…
*Futur grâce aux périphrases : j’allais partir, j’étais sur le point de partir, je devais partir.

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b.2 Le passé simple (hier, avant…) est aussi un temps du passé mais il décrit une action rapide, soudaine.
« Hier, pendant une descente à ski, Pierre fit une faute de quart et chuta lourdement. »
* temps du récit, désuet dans la langue parlée (vous chantâtes…), exprime un passé entièrement achevé, sans considération des conséquences sur le présent => temps du récit historique, de la narration.
* Succession de faits sans rapport avec le présent.
* S’emploie principalement aux 3èmes personnes du singulier et du pluriel
« Il aima, il reçut, il écrivit. Ils aimèrent, reçurent, écrivirent. »

 

 

 

 

 

Le plus souvent, le passé composé  marque un fait ancien mais plus récent que le passé composé.
Les temps composés de l’indicatif sont :
Passé composé (ou passé indéfini) (j’ai aimé):
*fait achevé à une époque indéterminé, généralement récente, avec des conséquences dans le présent 
« J’ai terminé mon travail ; je suis arrivé à mon but ;  je l’ai vu hier, je l’ai vu aujourd’hui. »
« Encore un instant et j’ai fini. »

*fait accompli dans un temps qui n’est pas achevé : je l’ai vu deux fois cette semaine ( différent de : je le vis la semaine dernière)

 

Plus que parfait (j’avais aimé) :
*s’emploie pour marquer une action passée antérieure par rapport à une action également passée.
« Lundi dernier, il avait terminé. »
« Il disait qu’il avait travaillé. »

Passé antérieur (j’eus aimé) : Pour être complet, ce temps doit être mentionné mais il est totalement désuet.
*marque un fait passé qui en précède un autre, passé lui-même : Il s’en alla quand il eut fini (il a fini avant de partir).

 

 

 

 

c. Les

2.c Les temps du futur
Comme ce schéma l’indique, le futur antérieur s’emploie pour marquer un fait plus ancien que le futur simple, mais toujours en avenir.

2.c1 . Le futur simple (demain…) (j’aimerai) C'est un temps qui est employé principalement pour parler d'une action à venir.
« Dès que possible, j’irai chez le coiffeur ».
« Je chanterai, je sauterai, je serai guéri »

*Atténuation d’une affirmation :
« Je vous dirai que… Je mettrai ma main à couper que… Ce sera probablement lui qui… »
*Est le complément du présent de narration pour exprimer un futur dans le passé
« Désormais, Paris sera la capitale de la France ».

2.c.2. Le futur antérieur (j’aurai aimé) 

Il marque un fait immédiatement antérieur à un fait futur, noté par une proposition ou par un adverbe de temps.
Il s’en ira quand il aura fini

*marque une action antérieure au présent ou au futur
« Vous avez bien fait de venir, cela m’aura permis de vous voir avant mon départ. »
« Cette année aura eu cela de bon que… » (quand elle sera finie)
« Cet homme aura été de ceux qui… « (quand il sera mort)
« Le beau temps n’aura pas duré longtemps. »

3. Les temps du mode conditionnel :

L’action affirmative est présentée comme réalisable mais incertaine, soumise à une condition marquée par « si » ou « s’il » (même sous-entendu).

« Si je l’avais rencontré, c’est tout au plus si je l’aurais salué »
« il avait dit qu’il viendrait (si…) »
« il disait aurait fini. (si..) »

Le conditionnel présent : j’aimerais (comme le futur (verbe à l’infinitif +terminaisons de l’imparfait)
Le conditionnel passé : j’aurais aimé (verbe avoir au conditionnel présent et participe passé du verbe.

4. Les temps du mode subjonctif :

Mode de la possibilité, du doute, de l’incertitude, du souhait, de la très faible éventualité. On utilise le subjonctif si l’action est présentée comme éventuelle (ex. : Pourvu qu'il vienne demain !

De plus en plus limité à deux temps, il s’emploie toujours avec que, qu’ et leurs composés : sans que, quoique, de peur que, afin que, etc.

Subjonctif présent : que j'aime,
Subjonctif passé : que j'aie aimé).
L’emploi du subjonctif résiste surtout dans les propositions subordonnées, même si on peut le rencontrer dans des indépendantes ou des principales.

5. Le mode impératif

Le mode impératif : Mode du commandement, de la volonté, du conseil, du souhait.
« Allez au cinéma ce soir ! Le film est excellent »

* Pas de première personne du singulier : « je » n’existe pas à l’impératif.
 « Quand j’ai vu cela, je me suis dit : imitons-le ».
« Faisons semblant de ne rien avoir vu ! »
« Je me suis dit : Mon petit, tu n’as rien fait de bon, recommence-moi tout cela. »
« Maintenant, taisez-vous ! »

 6. Maintenant, un peu d’efficacité : privilégiez les verbes d’action aux verbes d’état

Les verbes d'action sont des verbes qui expriment une action faite ou subie par le sujet.
Je marche. (marche : verbe d'action)
L'arbre a été abattu par l'orage. (abattre :
verbe d'action)

Les verbes d'état sont des verbes qui expriment un état, une manière d'être du sujet
Les verbes d'état sont : « être, devenir, paraître, sembler, demeurer, rester, avoir l'air, passer pour. »
Il paraît fatigué (paraître => verbe d'état)
Le professeur semblait agacé par le bruit que faisaient les enfants. Semblait = verbe d'état
Vous remarquerez que ces verbes d’état sont très pratiques, ils peuvent apporter des renseignements indispensables ou des nuances mais ils ne provoquent pas l’élaboration d’images précises dans le cerveau du lecteur comme le font les verbes d’action.

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7.      UNE GROSSE PILULE à AVALER : la concordance des temps.


Phénomène par lequel le verbe d'une subordonnée (proposition N°2) se met à un temps différent de la proposition principale (N°1) pour signaler que l'action peut se situer dans deux espaces temps différents.
« Je crains qu'il ne soit trop tard
Je craignais qu'il ne fût trop tard.
Je dis qu’il viendra
Je disais qu’il viendrait. »


La concordance des temps régit le choix du temps et du mode pour indiquer au lecteur quand et comment il doit situer l’action.

Nous nous contentons de donner ici les principales règles. Des cas beaucoup plus complexes devraient être abordés mais au risque de vous saturer. Alors, allons à l’indispensable :
- Pour indiquer, dans la proposition N°2, une action simultanée à la proposition N°1 : utilisez le même temps dans la N°1 et dans la N°2 :
« Je voyais (imparfait) qu'elle arrivait (imparfait)
« Je pense (présent) qu’il dort (présent) »,
« Je dormais quand l'orage éclata ». => Proposition N°1 : action longue à l’imparfait. Proposition N°2 (action courte) au passé simple.

- Pour indiquer dans la proposition N°2, une action antérieure à la N°1 (avant), utilisez un temps composé :
« Il me racontait (imparfait) qu'il les avait vus (plus que parfait) aux dernières vacances ».
« Je te dis ( présent) ce que j’ai pensé » (passé composé)
« Je pense (présent) qu’il dormait » (imparfait)

- Indiquer une action postérieure à la N°1dans la proposition N°2(après), utilisez le conditionnel ou le futur :
« Je compris (passé simple) qu'il n'y arriverait pas » (conditionnel présent)
« Je pense (présent) qu’il dormira» ( futur).

 

 

docteur <== Retour vers l'écriture d'une phrase

Les mots sont les briques de l’écriture, de la construction d’un texte.
Chaque brique doit être fonctionnelle.

Employez le mot exact, son interprétation pourrait prêter à confusion si le mot est trop imprécis.

Nous ne proposons aucune correction ni suggestion. Il s'agit uniquement de faire appel à votre imagination que nous cherchons à guider, à organiser.

« Le poulpe effrayé a jeté son encre avant de s’enfuir. » Si vous aviez écrit « le Poulpe a jeté son ancre », qu’aurait-on compris ? Il ne peut pas s’agir ici d’un bateau portant ce nom !!!

Si on veut parler d’une crise de foie par excès de nourriture, il ne peut pas d’agir d’une crise de foi religieuse.
« Mangez ! » ne signifie pas la même chose que « mangé », « mangeait » ou « manger ».

Mot variable qui nomme, qui désigne - comme dans une image - une personne, un animal, une chose, une catégorie, un ensemble, une idée qu’on veut mettre en évidence.

L'adjectif qualificatif, « épithète » ou « attribut », s'accorde « en genre et en nombre » avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte : « Une grande fille ». « Trois petits garçons ». « Elles sont jolies. » « La robe de Garance est rouge. » « Les guitares d’Arthur sont bien rangées. »

 Le verbe est un mot qui exprime une action ou un état et qui varie en nombre de personnes, en temps, en mode et en voix.

Si le nom situe un objet, l’adjectif lui donne sa couleur, le verbe son mouvement, les autres mots permettent d’habiller, de compléter, de lier ces éléments entre eux, pour que la suggestion image soit la plus précise possible.

Quelques adverbes très utiles : bien, même, mieux, oui, hier, tard, aujourd’hui, doucement, comme, ensemble, demain, maintenant, longtemps, ailleurs, aussi, dedans, non, loin, peut-être, probablement, sans doute, beaucoup…

Les pronoms sont les remplaçants privilégiés du nom. Ils sont susceptibles d'avoir les mêmes fonctions que le nom.

Les conjonctions sont des mots qui servent à joindre, à relier, à mettre en rapport.
Les prépositions servent, la plupart du temps, à réunir deux mots, le second mot complétant le premier, en indiquant un rapport particulier selon les circonstances.